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Les soldats morts héraultais pendant les Guerres napoléoniennes

 

 


La bataille d'Austerlitz par François GÉRARD - Château de Versailles

 

Les soldats morts héraultais pendant les Guerres napoléoniennes

 Histoire

Les guerres napoléoniennes

 

« Et nous, les petits, les obscurs, les sans-grades,

Nous qui marchions fourbus, blessés, crottés, malades,

Sans espoir de duchés ni de dotations,

Nous qui marchions toujours et jamais n'avancions ;

Trop simples et trop gueux pour que l'espoir nous berne

De ce fameux bâton qu'on a dans sa giberne ;

Nous qui par tous les temps n'avons cessé d'aller,

Suant sans avoir peur, grelottant sans trembler,

Ne nous soutenant plus qu'à force de trompette,

De fièvre, et de chansons qu'en marchant on répète ;

Nous sur lesquels pendant dix-sept ans, songez-y,

Sac, sabre, tourne-vis, pierres à feu, fusil,

- Ne parlons pas du poids toujours absent des vivres ! -

Ont fait le doux total de cinquante-huit livres ;

Nous qui, coiffés d'oursons sous les ciels tropicaux,

Sous les neiges n'avions même plus de shakos ;

Qui d'Espagne en Autriche exécutions des trottes ;

Nous qui, pour arracher ainsi que des carottes

Nos jambes à la boue énorme des chemins,

Devions les empoigner quelquefois à deux mains ;

Nous qui, pour notre toux n'ayant pas de jujube,

Prenions des bains de pied d'un jour dans le Danube ;

Nous qui n'avions le temps, quand un bel officier

Arrivait, au galop de chasse, nous crier

« L'ennemi nous attaque, il faut qu'on le repousse ! »

Que de manger un blanc de corbeau, sur le pouce,

Ou vivement, avec un peu de neige, encor,

De nous faire un sorbet au sang de cheval mort ;

Nous..

qui, la nuit, n'avions pas peur des balles,

Mais de nous réveiller, le matin, cannibales

Nous...

qui marchant et nous battant à jeun

Ne cessions de marcher...

Que pour nous battre, - et de nous battre un contre quatre

Que pour marcher, - et de marcher que pour nous battre,

Marchant et nous battant, maigres, nus, noirs et gais...

Nous, nous ne l'étions pas, peut-être, fatigués ? »

 

Edmond ROSTAND

L'Aiglon, acte II, scène 9

 

Les guerres napoléoniennes sont la série de guerres qui eurent lieu en Europe lorsque Napoléon dirigeait la France.

 

Elles sont en partie le prolongement des guerres engendrées par la Révolution française de 1789, et durèrent tout au long du Premier Empire. Il n’existe pas de consensus sur leur point de départ. Certains considèrent qu’elles commencent quand le général BONAPARTE prend le pouvoir, en novembre 1799. D’autres prolongent les guerres de la Révolution française jusqu’en 1802, et estiment que la déclaration de guerre entre la France et le Royaume-Uni en 1803, après la courte période de paix qui suit le traité d'Amiens (1802), est le point de départ des guerres napoléoniennes. Elles s’achèvent le 20 novembre 1815, après la défaite de Napoléon à Waterloo et avec le second traité de Paris.

 

Ces guerres révolutionnent les armées européennes et notamment l’emploi de l’artillerie, ainsi que toute l’organisation militaire, à une échelle jamais vue auparavant, due principalement à l’introduction moderne de la conscription de masse. La France, sur l’élan des conquêtes révolutionnaires, voit sa puissance croître rapidement et étend sa domination au continent entier. La chute est plus rapide encore, de la désastreuse retraite de Russie à la bataille de Waterloo, jusqu’à ce que la dynastie des Bourbons soit restaurée en France. L’ensemble de tous ces conflits fit un total d’environ 2,5 millions de morts, 1,5 million de militaires et 1 million de civils (estimations basses).

 

Un très grand nombre de militaires originaires du département de l'Hérault ont trouvé la mort au cours des campagnes conduites par l'Empereur Napoléon 1er. Le présent travail a consisté à recenser tous ceux qui sont décédés dans les hôpitaux militaires tout au long de ces années.

 

On s'est efforcé, afin de faciliter les recherches, de transcrire pour chacun tous les renseignements portés sur les extraits mortuaires : le lieu de naissance, et la filiation lorsqu'elle est donnée, l'unité au sein de laquelle servait le militaire, le lieu, la date et les causes de sa mort. Sur ce dernier point, on remarquera que la cause de très nombreux décès est attribuée à la fièvre ; en réalité, il y a lieu de penser que la fièvre ainsi incriminée était la conséquence d'une affection qui n'a pu être déterminée, la science médicale de l'époque ne disposant pas des moyens ou des connaissances scientifiques que possèdent nos médecins, ou bien que le commis aux écritures chargé d'enregistrer les décès, facilement débordé en ces temps tumultueux n'a pas fait auprès des médecins les recherches nécessaires.

 

Concernant les lieux de naissance, on a du parfois interpréter le nom de la localité porté sur l'acte et le rapprocher, sans toutefois une certitude absolue, de ce que l'on trouve dans le département. S'exprimant en occitan, le soldat héraultais ne parvenait pas toujours efficacement à donner le nom réel, d'autant plus difficilement que parfois, au sein d'une Armée qui comptait tant de nationalités, la personne à qui il s'adressait ne maîtrisait pas lui-même le français. Lorsqu’un doute est apparu quant au nom véritable de la localité, des réserves sont émises entre parenthèses. Il en va de même pour le nom du lieu et du pays de décès; on a essayé par un recours systématique au dictionnaire et à l'atlas, de situer les lieux le plus précisément que cela a pu se faire, en tenant compte des changements de nom et des fluctuations des frontières depuis le début du 19e siècle, Königsberg et Fiume ne sont que deux exemples parmi d'autres. Lorsqu'il n'a pas été possible de déterminer la localité, le nom a été transcrit tel que porté sur l'acte.

 

Un certain nombre de décès sont indiqués comme étant survenus à Cabrera (Espagne). D'après le libellé des extraits mortuaires établis dans cette localité, il semblerait que là étaient centralisés les actes concernant les prisonniers de guerre décédés " sous la puissance de l'ennemi ", ou bien restitués par l'adversaire et décédés après leur retour. La date ainsi portée ici comme étant celle du décès peut être en réalité celle de l'établissement de l'acte.

 

Le calendrier républicain est en vigueur dans les documents couvrant la période de l'an VIII à l'an XIV-1806.

 

Ces recherches auront atteint le but fixé lorsque les personnes intéressées par la généalogie trouveront dans ce travail matière à des investigations plus poussées dans une exploration et une remontée aux sources toujours enrichissantes.

Contenu

Et si l'un de vos parents fut l'un de ses soldats ?

Cliquer sur la lettre qui correspond à celle du début du nom recherché

Source

Les liasses des extraits mortuaires ayant servi de base à ce travail pour les militaires décédés dans les hôpitaux des armées sont répertoriées aux Archives départementales de l'Hérault sous les références 3 R 54 à 3 R 72 ci-après détaillées :

 

3 R 54 An VIII de A à Z

3 R 55 An IX de A à Z

3 R 56 An X de A à Z

3 R 57 An XI de A à Z

3 R 58 An XII de A à Z

3 R 59 An XIII de A à Z

3 R 60 An XIV-1806 de A à Z

3 R 61 1807 de A à Z

3 R 62 1808 de A à Z

3 R 63 1809 de A à H

3 R 64 1809 de J à Z

3 R 65 1810 de A à Z

3 R 66 1811 de A à Z

3 R 67 1812 de A à Z

3 R 68 1813 de A à G

3 R 69 1813 de H à Z

3 R 70 1814 de A à G

3 R 71 1814 de H à Z

3 R 72 1815 de R à Z

Relevé des données

Auteur : Sauveur NICOLINI

Année : 1993

Saisie informatique des données

Auteur : Gérard BONAFOS

Année : 2012

Réalisation technique
par Jean-Michel LÉON et Jean-Pierre UGUEN - Membres du Cercle Généalogique de Languedoc
 

- Les contrôles et les corrections de tous les textes ;
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